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Écrire pour sortir du trauma


Après un trauma, le patient est envahi par un stress permanent et des ruminations délétères. Prendre la plume et écrire ce que l’on ressent – ou des vers imaginaires – est alors comme une libération.


Depuis l’Antiquité, l’écriture a une fonction réparatrice. Dans la culture gréco-romaine des Ier et IIe siècles, Épictète en fait un exercice régulièrement associé à la méditation, et destiné à se préparer à affronter le réel. Aux États-Unis, dès le xviiie siècle, certains médecins tentent d’exploiter les écrits des patients souffrant de pathologies psychiatriques pour mieux les soigner. Mais c’est seulement à partir du milieu des années 1980 que l’utilisation thérapeutique de l’écriture trouve une véritable validation scientifique, grâce aux études pionnières du psychologue américain James Pennebaker.


L’écriture expressive


L’une de ces études, menée sur un groupe de 80 sujets ayant vécu un traumatisme, impliquait d’écrire toutes les pensées en lien avec ce dernier pendant vingt minutes, et ce quatre jours consécutifs. La comparaison avec le groupe témoin a révélé une diminution significative du stress et de l’anxiété chez ces patients, qui présentaient en outre moins d’absentéisme au travail. Pour Pennebaker, « l’écriture expressive », nom qu’il donne à sa technique, serait donc un outil sans pareil pour améliorer la santé psychique.


Psychologue Montoir-De-Bretagne - Sébastien Devoti



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